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Tai chi chuan, Qi Gong, Sophrologie, méditation, respiration... Des pratiques au service du corps et de l'esprit

Corps - Esprit et Médecine

Corps - Esprit  et Médecine

Extraits de l’article de Florence Rosier paru dans Le Monde du 23 septembre 2015.

(….)

Comment les professionnels de santé prennent-ils en considération ces liens intimes qui se tissent entre nos émotions et nos actions, nos affects et nos comportements, nos humeurs et nos mouvements ? comment lorsque ces liens sont malmenés , distordus, saccagés parfois par la vie, tentent-ils de las ravauder ? Sur quelles bases scientifiques se fondent leurs interventions ? et quels en sont les bénéfices démontrés ?

Ces questions suscitent un nouvel intérêt médical. C’est ainsi que sont aujourd’hui exploitées (ou explorées) les vertus thérapeutiques d’une série d’approches voguant sur les flots mêlés du corps et de l’esprit. Certaines de ces approches sont classiques comme la psychomotricité ou l’activité physique : leurs bénéfices sont de plus en plus sollicités pour agir sur le psychisme ou la motricité. D’autres approches sont plus atypiques, tel le qi gong, cette gymnastique traditionnelle chinoise, ou le tai chi chuan, un art martial chinois. Quelques études commencent à montrer leur intérêt dans la maladie de Parkinson ou les troubles de l’humeur, par exemple.

L’attention du monde médical pour ces thérapies « corps-esprit » n’était pas gagné. 3 Nos sociétés ont poussé très loin le clivage du corps et de l’esprit. La médecine occidentale continue de ranger d’un côté les organes, de l’autre la pensée. Mais le corps a disparu. Dès qu‘on ne trouve pas de signes de lésions limitées à un organe,, on dit « c’est psy ! », dénonce le professeur Bruno Falissard, psychiatre, expert en santé publique et biostatisticien à l’Inserm.

Ce clivage renvoie à une question fondamentale : quelle est la nature des liens entre le corps et l’ »esprit » ?

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Vertigineuse interrogation, qui balaie les frontières entre disciplines : elle brasse philosophie et sciences de l’évolution, neurosciences biologiques et cognitives, psychiatrie et neurologie. Ce fut d’abord un duel philosophique : depuis deux millénaires, il oppose deux conceptions de ce qu’est une personne humaine.

D’un côté Platon et Descartes. De l’autre, Spinoza. Dualisme contre monisme. Les premiers postulent que l’esprit et le corps sont deux substances de nature radicalement différentes, et Descartes pose la question de leur interaction. Puis vient Spinoza, le révolutionnaire : « Spinoza pose que l’esprit et le corps sont »une seule et même chose exprimée de deux façons différentes », raconte henri Atlan, médecin biologiste et philosophe . Ce sont deux facettes d’une même réalité.

( ce que pensent les savants naturalistes antiques chinois – taoïstes- cinq siècles avant notre ère. Ça, c’est de moi….)

Pour autant, « la philosophie dualiste a si bien structuré notre mode de pensée que nous manquons de mots pour parler des êtres vivants dans une logique uniciste » regrette Michel Sokolowski, pédopsychiatre. Un des premiers à dénoncer ce fourvoiement a été Antonio R. Damasio. Ce neuroscientifique met en lumière le rôle des émotions dans la prise de décision.

(….)

Plus discrète a été l’entrée dans notre médecine cartésienne de l’art de vivre asiatique. Avec des résultats troublants : en 2012, une étude publiée dans le New England Journal of médecine a montré que le tai chi chuan améliorait la stabilité posturale de patients atteints de la maladie de Parkinson (qui affecte les mouvements)….

Le qi gong, de son côté, associe mouvements lents, exercices respiratoires et concentration. Il a montré son intérêt pour améliorer l’humeur et la qualité de vie de personnes souffrant de cancers. Par ailleurs, un projet d’essai randomisé par les effets du qi gong dans les addictions a été déposé par Alain Baumelou, professeur à l’höpital La Pitié-Salpétrière à Paris.

(….)

« L’activité physique agit à tous les étages de l’organisme : génétiques, cellulaires, physiologiques, psychologiques, comportementaux et sociaux. »

Grégory Ninot, professeur de psychologie à l’Université de Montpellier

(…)

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