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Tai chi chuan, Qi Gong, Sophrologie, méditation, respiration... Des pratiques au service du corps et de l'esprit

le bâillement

Au début des cours,nous pratiquons ensemble ou individuellement des auto-massages et le bâillement survient assez rapidement avec quelques étirements. Naturellement, j'orchestre bientôt plusieurs personnes qui animent discrètement ou ouvertement leur mâchoire. Après une journée de travail (comme à tout moment de la journée) le bâillement est un signal de notre corps qui exprime un besoin : sommeil, détente ou de nourriture.

Le bâillement est l'un des trois réflexes archaïques pour reprendre de l'énergie (les deux autres étant l'épatement des narines et l'action de hausser les épaules et d'expirer fort). C'est un exercice remarquable pour la santé et le bien-être, tant sur le relâchement musculaire provoqué que sur l'attention portée sur notre corps, notre personne. En baillant on devient plus attentif autour de nous, on prépare l'organisme à l'activité.... Ainsi les sportifs avant une compétition ou les étudiants avant un examen...

Si le bâillement se manifeste par une grande ouverture de la bouche il provient d'un mouvement d'étirement musculaire généralisé des muscles respiratoires (diaphragme, intercostaux, scalènes), des muscles de la face et du cou.

Ouverture de la bouche par laquelle l'âme peut se sauver, raison pour laquelle dans les temps obscurs, on mettait la main devant la bouche. Cette habitude est demeurée dans les bonnes règles sociales... Elle est bannie pour une efficacité maximale du bâillement car elle réalise un blocage mécanique et psychologique (je ne montre pas que je baille...)

Tous les muscles du faciès interviennent de manière plus ou moins accentués selon la volonté du sujet mais le bâillement ne peut être empêché.

A la fin du bâillement, une expiration passive et parfois bruyante accompagne une relaxation de tous les muscles concernés. Une sensation de bien-être se répand.

Le bâillement est ce qui intensifie le plus la respiration régulée. Aucune autre activité respiratoire ne met autant le diaphragme sous tension : la paroi abdominale est rentée à l'extrême, les poumons dilatés au maximum. Les muscles de la tête, du visage, du cou et de la nuque sont tendus, ainsi que l'anneau musculaire du gosier. Il s'ensuit une agréable sensation de tout le corps. Cette tension forte provoque le massage de points d'acupuncture autrement inaccessibles.

Plusieurs hypothèses scientifiques font du bâillement un mécanisme de vigilance, une sorte d'alarme qui nous rappelle les phases clés de notre cycle biologique. Dans le cerveau, cette horloge biologique est contrôlée par l'hypothalamus.

De nombreux neurotransmetteurs sont à l'action : la dopamine active la production d'oxytocine par le noyau paraventriculaire de l'hypothalamus. L'oxytocine active la secrétion cholinergique de l'hippocampe et l'acétylcholine déclenchent le baîllement par effet sur les récepteurs muscariniques des muscles du larynx, du visage et de la mâchoire. (revoir ses cours sur le Système Nerveux Central si affinités).

A l'apogée du bâillement, la pression intra-thoracique est à son maximum. Le diaphragme est alors brièvement immobile. Ces phénomènes engendrent un blocage du retour veineux et ainsi une hyperpression dans les sinus veineux intracrâniens. L'expiration passive inverse ces pressions.

Pour une connaissance plus ample et variée, voir le site

http://baillement.com/Walusinski.html

Ce médecin généraliste se passionne pour ce mouvement réflexe que nous partageons avec les mammifères et autres vertébrés (exception de la girafe qui dort très peu). Son site Web contient plus de 10 000 pages

En 2010, s'est tenu à Paris la première conférence internationale sur le Bâillement...

un lien d'une excellente émission qui met en relief la relation entre le bâillement et la détente du diaphragme : http://www.cours-qigong.fr/qi-gong-a-la-radio-emission-2-la-respiration/

le bâillement
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