Respiration 4. le K de Tissié

sur le personnage, lire : Philippe Tissié ou l’éducation physique au secours de la dégénérescence de la jeunesse française (1888-1935)

Une parenthèse dans notre développement sur la respiration qui intégre cette charnière connue sous le nom de K de Tissié. 

Anatomiquement parlant, le diaphragme présente quelques particularités intéressantes. Il est fixé à la partie avant de la colonne vertébrale par deux piliers. Celui de droite est plus grand et plus long que le gauche. Le centre de la membrane est faite de deux dômes, une droite plus grande que la gauche.

Les pièces jointes du muscle psoas  chevauchent celles du muscle iliaque et diaphragme.. Ensemble, ils forment ce que Françoise Mézières appelle une chaîne musculaire.

Dr Tissié résume ces connexions avec la lettre K (connu comme «le K de Tissié '), où la barre du K représente la colonne vertébrale (vue de côté), la diagonale supérieure, le diaphragme, et celui du bas, le psoas. Le centre de ce «K» est un carrefour important, à la croisée de deux mondes physiologiques, occupés par des éléments importants du système nerveux. Dans cette région stratégique se situe le plus grand réseau de nerfs sympathiques ; ainsi, les vertèbres D12, L1 et L2 se trouvent à la frontière des deux mondes cardio-respiratoire et élimini-digestif. Elles portent en elles les éléments nerveux clés que sont le splanchnique, le phrénique... des centres sympathiques et plexus. Dans le cadre de la respiration, elles jouent le rôle de modérateur et de frein.

Le poumon est le sculpteur caché qui modéle en se dilatant. Il est le maître du psychisme ; la joie est liée à l'extension, la tristesse à la cyphose... Ouvrir la poitrine est lié à l'acte de redresser la colonne et réciproquement. La respiration est un acte articulaire plus qu'un acte musculaire.

Le K bloqué rend impossible la respiration. Libérer cet endroit, c'est libérer le plexus solaire, libérer le nerf du rein et de l'intestin. 

C'est dans cette charnière L1_L2 que se greffe le comportement "Haragei" cher aux arts martiaux japonais, "l'art du Hara".