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Tai chi chuan, Qi Gong, Sophrologie, méditation, respiration... Des pratiques au service du corps et de l'esprit

Etirements - article de Denis Felus (1)

Etirements - article de Denis Felus (1)

Dans le tai chi comme les chi Cong, chaque mouvement sollicite l'ensemble et est en fait mobilisé du bord externe des pieds au bout des doigts.

(...)

Il convient de tenir compte de la manière dont fonctionnent les étirements. Elle est paradoxale par certains aspects et suit au moins trois principes :

Toute action entraine une réaction en sens inverse : étirer trop ou trop vite contracte les muscles, pas forcément dans l'instant, mais au refroidissement.

L'étirement se faisant tout au long des chaînes musculaires, l'action a n'importe quel bout concerne l'ensemble. L'étirement à un endroit (bras) peut être totalement inopérant si il y a une compensation de la chaine qui la raccourcit ailleurs par un mouvement discret (rotation du bassin ou du genou)...

Curieusement, les étirements les plus fonctionnels sont les contractions isométriques (tentatives de raccourcissements sur des segments de longueur constante) et non les allongements objectifs (voir action/réaction)....

Quand ils sont habilement faits, les mouvements de Chi Cong répondent à ces trois exigences. Ils sont lents et sans arrêt fonctionnant par rotations continues plutôt que par flexions-extensions ; les positions de l'ensemble du corps sont clairement définies dans ce qui est mobile et ce qui ne l'est pas ; les parties mobiles le sont moins par déplacement que par changement des orientations osseuses internes qui modifient l'apparence.

Le bas est fixé, jambes droites, nombril de face pour permettre aux mouvements de ne pas se disperser au long des chaines musculaires mais bien de stimuler les mobilités articulaires (augmenter les capacités d'enroulement) au niveau du haut. L'aspect musculaire n'en est pas moins concerné pour le démarrage (ou la fin) des enroulements produits volontairement.

Un des plaisirs du mouvement est d'ailleurs la perception de la conduction "passive" le long des fascia et chaines, le maintien des appuis bas devenant complémentaire de ce qui se passe en haut....

En ce qui concerne les bras, peu de problèmes de représentation pour la plupart. En revanche, l'apure est d'une dynamique fort complexe car elle assure une très grande mobilité dans toutes les directions. En théorie seulement car cette mobilité lui confère aussi une grande fragilité.

(...)

Je ne rentrerai pas dans le détail musculaire précis, mais en resterai dans des globalisés perceptibles à mon sens. Plutôt que d'épaule donc, je préfère parler mobilisation de la ceinture scapulaire et des membres. Il s'agit le plus souvent de conserver clairement cette dissociation bras/ceinture augmenter telle ou telle marge ou relation articulaire, de faciliter tel ou tel cheminement musculaire global, la mobilisation de "l'épaule" n'amenant aucun renseignement repérable.

Et encore avant de sabir ce que l'on bouge, il est déjà intéressant de rappeler ce que l'on ne bouge pas, afin de concentrer le mouvement dans les zones désirées et d'éviter qu'il se disperse un peu partout.... C'est finalement l'opération la plus délicate de stabiliser l'ensemble afin d'obtenir une immobilité relative des appuis qui dès lors peuvent libérer des mouvements plus spécifiés...

Au plus simple, au membre inférieur et au bassin la structure du bas est fixe.

Déjà aussi, d'une certaine façon, la structure du dos est fixe apparemment (dans la limite de ses mouvements respiratoires). En revanche du point de vue musculaire, tout est susceptible d'être mis en mouvement du fait des attaches musculaires.

Dès que les bras sont mobilisés, le grand dorsal qui s'insère le long de la colonne jusqu'aux lombaires d'un côté et à l'humérus de l'autre est sollicité et susceptible de changer l'équilibre de la colonne. Une première attention consiste donc à veiller à ce que celle-ci reste stable.

Pareil pour le trapèze qui est lié à la ceinture scapulaire par les omoplates, pour les stern-cléido-mastoïdiens à la clavicule pour le positionnement dynamique de la tête... un second équilibre tout aussi délicat à conduire.

Tous ces muscles, aidés par les muscles respirants vont avoir à maintenir toute la ceinture scapulaire horizontale, sans nuire ni au mouvements des bras, ni aux mouvements de la respiration.

à suivre....

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